Halloween, une "contre Toussaint"

Elle nous vient des Etats-Unis et a des origines païennes


Octobre 2000
Les vitrines de nos magasins exposent, dès maintenant, déguisements et décorations tournant autour des sorciers, fantômes, squelettes, vampires ou citrouilles. Depuis que cette "fête" a débarqué en France il y a deux ou trois ans, les enfants souhaitent porter à cette occasion les costumes les plus horribles pour quémander des friandises et faire la fête entre amis.

Une nouvelle fête dans un monde souvent triste, n'est-ce pas une occasion à saisir ? Son côté actif et visuel plaît aux enfants. De plus, Halloween venant d'All Hallow Eve (Veille de la Toussaint), on pense qu'il est possible de l'associer à cette tradition chrétienne,

 

Fête de la mort

En réalité, les origines de Halloween sont complètement païennes et n'ont aucun rapport avec la Toussaint. Elles remontent aux tribus gauloises qui vivaient il y a plus de 2000 ans. L'année se terminait alors le 31 octobre qui marquait la fin de la saison claire et le début de la saison sombre. Durant la première nuit de la nouvelle année, on exécutait tout un cérémonial afin de s'assurer une bonne année à venir.

Le 1° novembre, on célébrait le dieu païen Samain, dieu de tout ce qui est froid, noir et mort. Les druides se déplaçaient de maison en maison, réclamant des offrandes pour leur dieu. Ils exigeaient parfois des sacrifices humains ! En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur la maison concernée, d'où le « trick or treat » (malédiction ou présent) : si vous ne donnez pas, il va vous arriver malheur !

Pour éclairer leur chemin, ces prêtres portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, dans lesquels brûlait une bougie. Ces navets représentaient l'esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces.

Aux XVlllème et XIXème siècle, quand cette coutume est arrivée aux Etats-Unis, on a remplacé les navets par des citrouilles. Aujourd'hui encore, le 31 octobre est le Nouvel An du calendrier des sorciers et la fête de tous ceux qui cherchent à avoir un lien avec Satan.

 

Le vrai danger

Certes, pour la grande majorité, Halloween se réduit à un innocent folklore, mais son véritable danger est ailleurs. Les fêtes liturgiques sont l'indispensable occasion, si nous voulons rester chrétiens, de fixer notre regard sur le Christ, de nous rappeler qu'il est vivant et agissant. Or nous assistons à une sécularisation du calendrier: le week-end a remplacé le dimanche, les vacances de printemps celles de Pâques, et le passage du Père Noël la venue de Jésus. La Toussaint, à son tour, risque d'être bientôt remplacée par Halloween qui est son contraire.

Avec Halloween, les défunts et leurs fantômes reviennent chez nous pour nous faire peur et nous menacer de la mort. A la Toussaint au contraire, nous attestons que nos défunts sont des vivants et que nous sommes destinés à les rejoindre dans la Cité de Dieu. La fête de la Toussaint est la fête de la vie et de la joie, et non celle de la mort et de la peur dont le Christ nous a définitivement libérés.

Il n'est sans doute pas possible d'empêcher nos enfants et petits-enfants de participer aux fêtes d'Halloween, mais il est de notre devoir de rappeler le sens de la Toussaint et surtout de rendre cette dernière fête la plus vivante et la plus joyeuse possible.

P. Jean Hennebicque, Revue du M C. R. « Nouvel Essor »


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